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Les droits des Femmes
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19 mars 2006

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Les femmes en Iran et la voie vers la liberté Print E-mail
samedi, 18 mars 2006

Les femmes en Iran et la voie vers la libertéCNRI – Sur la situation des femmes en Iran et leur résistance au régime religieux, le site The American Thinker a publié un article de Roya Johnson, ancienne prisonnière politique et vice-présidente de L’Alliance américaine pour un Iran démocratique :

 

Depuis l’arrivée à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, le régime iranien a intensifié ses tactiques répressives en Iran. Le gouvernement resserre sa poigne fasciste sur la population, particulièrement les femmes. Il a même l’intention d’instaurer la ségrégation sexuelle sur les trottoirs, selon un député du parlement iranien.

Au début du mois de mars, les forces de sécurité ont évacué de force des centaines de spectatrices d’un stade couvert alors qu’elles regardaient des athlètes évoluer dans un tournoi de gymnastique de la coupe mondiale, ont rapporté des témoins. Quelques jours auparavant, les Forces de sécurité de l’Etat avaient chargé des supportrices de football qui manifestaient contre la décision du pouvoir de leur interdire les stades de football.

Dans un autre exemple de la « justice » des mollahs, un tribunal iranien a condamnée une jeune fille de 18 ans victime d’un viol et prénommée Nazanine, à la peine de mort par pendaison pour avoir donné la mort dans l’intention de la donner à l’homme qui tentait de la violer, elle et sa nièce de 16 ans.

Le gouvernement théocratique iranien a mis en place un système ouvertement contre les femmes. Cependant elles arrivent à s’organiser et à faire face à leurs oppresseurs. Les histoires d’Iraniennes résistant à la théocratie pour obtenir l’égalité, la justice et les droits sociaux sont passionnantes. Cette année, la commémoration de la Journée internationale des femmes, n’était pas différente.

Dans la soirée du 8 mars, des centaines d’Iraniennes se sont réunies dans le parc Laleh de Téhéran. Risquant leur vie, elles ont tenu leur rassemblement et appelé l’Occident à ne plus poursuivre sa politique de complaisance avec le gouvernement iranien – et d’aider à la place les Iraniens à déterminer leur propre destin. Elles disaient que leur gouvernement dépense des sommes astronomiques dans le programme nucléaire alors que des impératifs sociaux élémentaires restent ignorés. Fustigeant les partisans de la complaisance à l’étranger, elles ont dit que ce système tyrannique ne pouvait être changé tant que l’ensemble du régime en place n’était pas renversé.

Les forces de police en uniforme et en civil ont chargé la foule avec violence comme le montre une vidéo de cette manifestation. De nombreuses femmes ont été blessées et arrêtées dans la mêlée qui a suivi. La porte-parole de l’Association des droits des femmes en Iran qui avait organisé le rassemblement a mentionné lors d’une interview téléphonique * que le sort des personnes arrêtées au rassemblement pourrait être le même que celui de Zahra Kazemi.

Kazemi est la photojournaliste irano-canadienne qui a été assassinée en 2003 après son arrestation pour avoir pris des photographies de la funeste prison d’Evine. Selon un témoin touché par téléphone, s’il avait été autorisé, des milliers de personnes seraient venues au rassemblement. Parmi les personnes arrêtées se trouvaient des sympathisants du groupe d’opposition iranien, l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, l’OMPI (aussi connue sous le nom Moudjahedin-e-Khalq – MEK) qui distribuaient des tracts et des photos, selon le récit d’un autre témoin.

En tant qu’ancienne prisonnière politique, je peux dire que l’appel des femmes du Parc Laleh n’est pas différent de celui pour lequel je suis allée en prison. Face à une menace claire et immédiate pour la liberté, celles et ceux qui veulent résister le feront malgré les risques. Au parc Laleh, les Iraniennes ont tout risqué juste pour avoir donné lecture de leur résolution et porté des bannières portant leurs demandes de liberté et de démocratie.

Au bout de 27 ans, les droits des femmes en Iran sont virtuellement éliminés. Regardons la constitution iranienne : L’article 114 stipule des châtiments différents pour les hommes et les femmes, pour un même délit. Selon l’article 114, un homme sera enterré jusqu’à la taille s’il est condamné à la lapidation, mais une femme le sera jusqu’au coup. Au cas où une femme réussirait à s’échapper, elle serait fusillée par un peloton d’exécution. Alors que si un homme réussi à s’échapper, il sera libre.

L’article 18 stipule qu’une femme mariée a besoin de la permission de son mari pour demander un passeport.

L’article 105 indique qu’une femme ne peut sortir de chez elle sans la permission de son mari, même si c’est pour assister aux funérailles de son père. L’article 209 dit que la vie d’une femme vaut la moitié de celle d’un homme.

Le cycle de la violence prend des vies en Iran au rythme de plusieurs pendaisons publiques par semaine. Bien que des preuves vérifiables de peines de mort et de tortures autorisées par le gouvernement existent dans les pages de la presse officielle en Iran, la plupart des abus ne sont jamais rapportés.

Malgré le danger que les femmes encourent en Iran aujourd’hui, elles continueront de résister au régime iranien jusqu’à l’instauration de la démocratie et de la liberté dans leur pays. Comme l’a dit cette figure dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Radjavi, « les femmes iraniennes doivent se libérer elles-mêmes. La liberté n’est pas gratuite, personne ne nous la donnera sur un plateau d’argent ».

Maryam Radjavi a été élue par une coalition majeure de l’opposition, le Conseil national de la résistance iranienne, à la présidence de la République pour la période de transition de six mois qui suivra le renversement du régime des mollahs par son mouvement.

A n’en pas douter, une démocratie laïque iranienne peut répondre aux aspirations des Iraniens depuis un siècle pour la liberté et les droits démocratiques. Les manifestantes du parc Laleh font partie d’un plus grand mouvement pour la paix, la liberté et la démocratie en Iran, un mouvement qui appelle de ses vœux un changement démocratique.

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