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Le 27 mars

Halte à la violence ! 

Le ministre de la santé M.Abdallah Abdillahi Miguil a lancé hier dimanche 26 mars au Sheraton Hôtel un projet de lutte contre les violences fondées sur le genre. Ce programme élaboré par le ministère de la promotion de la femme et des Affaires sociales avec la participation du ministère de la santé et le Programme des Nations Unies pour la Population (FNUAP) vise à diminuer sensiblement les violences à l'égard des femmes.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, Mme Janet Jackson, conseillère de la division Arabe, Europe et Asie du FNUAP a indiqué que ce projet revêt une importance particulière pour la société entière et spécifiquement pour les femmes. Avant de signaler que sans l'accès aux soins de santé reproductive et à la planification familiale, il est difficile d'atteindre l'égalité des sexes. De même la lutte contre les violences fondées sur le genre constitue un des éléments fondamentaux pour atteindre l'égalité des sexes et la réussite la plus large dans tous les efforts dans cette lutte.   

Elle a conclu son propos en félicitant le gouvernement de Djibouti qui a pris des mesures fortes telles que l'adoption du code de la famille et la ratification du protocole de Maputo et d'avoir associé la femme djiboutienne dans la prise de décision.

Le ministre de la santé M.Abdallah Abdillahi Miguil a, quant à lui,  indiqué que "de par le monde, il a été reconnu que l'égalité homme/femme est une condition sine qua none pour parvenir à un développement durable. Malheureusement, force est de constater que cette condition est largement handicapée par l'existence des violences fondées sur le genre qui constituent une violation flagrante des droits humains les plus élémentaires.”

Pour sa part, a-t-il dit, le ministère de la santé a déjà assumé et est prêt à renforcer son rôle de structure d'accueil et de soutien.  En effet, selon le ministre, les services de  santé en matière de procréation sont un cadre tout indiqué pour offrir un appui aux femmes pour se prémunir de toute forme de violences les empêchant, entre autres, de se protéger contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles. 

Selon le dernier rapport  mondial sur la population, le coût des violences fondées sur le genre pour les femmes, les enfants, les familles et les communautés constitue un important obstacle à  la    réduction de la pauvreté et à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Après l'ouverture officielle des travaux de cette rencontre, trois grandes présentations ont été faites. La première tenue par Mme Mounira Ali coordinatrice du programme santé de la reproduction était axée sur " l'amélioration des connaissances en violence fondée sur le genre, y compris les MGF et de la qualité de la prise en charge des femmes.

La deuxième faite par Mme Amina Abdi,  directrice par intérim au ministère de la promotion de la femme portait sur " la promotion de l'égalité des genres: planification et institutionnalisation ". Enfin la dernière présentation assurée par Mme Degmo Mohamed Issac, Secrétaire Général de l'UNFD consistait sur " un plaidoyer pour le renforcement des droits des femmes et la promotion de la lutte contre la violence fondée sur le genre y compris les MGFs."