La Secrétaire d'Etat chargée de la Famille, de l'enfance et des
personnes handicapées, Yasmina Baddou, a annoncé, jeudi à Rabat, la
création d'un observatoire national pour la lutte contre la violence à
l'égard des femmes.
La création de cet observatoire s'inscrit dans le cadre d'une
série de mesures entreprises par le Secrétariat d'Etat en coopération
avec plusieurs partenaires, a indiqué Mme Baddou, qui intervenait à
l'occasion de la cérémonie de présentation des membres du Comité de
pilotage chargé du suivi du plan opérationnel de la stratégie nationale
de lutte contre la violence à l'égard des femmes (PO/SNLCVF).
Concernant ces mesures, Mme Baddou a notamment évoqué le PO/SNLCVF
dont la mise en ¦uvre a été attribuée à un comité tripartite comprenant
des partenaires gouvernementaux, des associations et des centres de
recherche. Elle a également fait état de la création d'un numéro vert
en faveur des femmes et des jeunes filles victimes de violence et dont
le lancement a été donné à l'occasion de la campagne nationale de lutte
contre la violence à l'égard des femmes en 2005.
Mme Baddou a également mis en relief le rôle joué par les centres
d'écoute et d'assistance juridique au profit des femmes victimes de la
violence dans la préparation à la mise en place de cette stratégie
nationale, en plus du soutien apporté par la convention signée entre le
Secrétariat d'Etat et le Haut commissariat au Plan visant la lutte
contre la violence à l'égard des femmes et l'établissement d'une base
de données relatie à cet effet.
Elle a également rappelé les campagnes de sensibilisation
organisées dans ce domaine ainsi que les efforts fournis en vue
d'améliorer l'image de la femme dans les médias, en collaboration
notamment avec des acteurs médiatiques et le Centre Marocain
d'information, de documentation et des études sur la femme. Pour sa part, l'ambassadeur du Canada au Maroc, Carmen Sylvain, a
souligné que la constitution de ce Comité de pilotage s'est effectué
selon une démarche participative et un processus démocratique et a
abouti à une représentativité tripartite: partenaires institutionnels,
associatifs et universitaires. Cette représentativité témoigne,
a-t-elle dit, de l'originalité et de la pertinence de ce mécanisme
d'orientation, de coordination, de suivi et d'évaluation des actions de
lutte contre la violence à l'égard des femmes, relevant que le Maroc
réalise des avancées décisives qui font de lui «un exemple» pour les
pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Elle a
rappelé, à cet égard, que «le Maroc vient de faire un autre pas
important, en levant ses réserves au sujet de certains articles
relatifs au code de la nationalité et aux droits des femmes de la
Déclaration des Nations-Unies portant sur la lutte contre les formes de
discrimination et de violence faites aux femmes», soulignant que ceci
représente une véritable avancée des droits des femmes en particulier,
et des droits de tous les citoyens et citoyennes de ce pays en général.
Le Maroc se confirme encore comme "un pays pionnier" en mettant en
¦uvre des politiques publiques et en harmonisant ses lois et ses
juridictions avec les instruments internationaux, a affirmé la
diplomate canadienne, qui a réitéré le soutien de son pays aux efforts
du Royaume dans ses avancées en matière de politique de coordination de
la lutte contre les violences envers les femmes.
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